Le CHU de Nice lance un nouveau programme de cinq ans pour le dépistage des cancers du poumon

Le programme annoncé par le CHU de Nice suivra 2600 patients sélectionnés pour une étude grandeur nature d'une durée de cinq ans. Le cancer du poumon est la première cause de mortalité liée au cancer dans le département des Alpes-Maritimes et Da Capo répond aux objectifs du CHU de proposer des améliorations dans le dépistage de cette maladie.
Le cancer du poumon en chiffres
Selon les études de e-cancer.fr, le cancer du poumon serait le 3e cancer le plus fréquent en France. En 2018, 46 363 nouveaux cas ont été diagnostiqués dont 31 231 nouveaux cas chez l'homme et 15 132 nouveaux cas chez la femme. C'est d'ailleurs chez la femme que ce cancer connait une progression inquiétante. Le taux d'incidence a en effet augmenter de +5% par an chez la femme (contre -0,3% pour les hommes) entre 1990 et 2018 et le taux de mortalité de +3% par an sur cette même période (contre -1,6% pour les hommes).
Le cancer du poumon était lié en 2018 au décès de 33 117 personnes, 22 761 hommes et 10 356 femmes. L'institut National du Cancer explique à propose que cette maladie "se place au 2e rang des cancers chez l'homme et au 3e rang chez la femme. Quel que soit l’âge observé, l’incidence de ce cancer est plus élevée chez l’homme que chez la femme, toutefois l'écart se resserre au détriment de ces dernières."
Dans les Alpes-Maritimes, le cancer du poumon est le cancer le plus mortel et le CHU de Nice espère que ces expérimentations permettront d'optimiser son dépistage.
Dépister au plus vite pour mieux guérir
Baptisé Da Capo, le projet de chercheurs niçois fait partie des trois expérimentations sélectionnées au niveau national sur le dépistage du cancer du poumon. L'équipe de recherche, menée par le professeur Charles-Hugo Marquette, chef du service de pneumologie et de cancérologie du CHU de Nice, a un objectif clair : détecter l'apparition d'un cancer.
Améliorer le dépistage, prévenir et intervenir en amont permet de donner au patient davantage de chance de guérison. Le nouveau protocole qui sera bientôt expérimenté au CHU de Nice fait intervenir les traditionnelles prises et analyses de sang, des scanners thoraciques mais également l'intelligence artificielle.
Le projet a été autorisé par la Haute autorité de santé et doit désormais être validé par le Comité d'éthique avant que les expérimentations puissent commencer. Les 2600 patients suivis ont été sélectionnés en fonction de plusieurs critères stricts et sont tous des fumeurs depuis 20 années consécutives avec une consommation d'au minimum un paquet par jour.
Le programme durera cinq ans et l'équipe de recherche espère que le protocole deviendra une référence en terme de dépistage.